Perturbations à l'aéroport
L’aéroport de Charleroi est confronté à un mouvement de mécontentement du personnel de sureté en charge de la gestion des postes d’inspection filtrages (contrôles de sureté auxquels les passagers sont soumis afin d’accéder aux portes d’embarquement) de la société Security Master.
Le préavis déposé par les organisations syndicales FGTB, CSC et CGSLB en front commun vient à expiration ce 16 octobre 2022.
Des perturbations pourraient avoir lieu dès le début de cette semaine.
Le mécontentement des travailleurs est dû à la décision de BSCA Security* d’attribuer le futur marché public portant sur la gestion des postes d’inspection filtrages (contrôles de sureté auxquels les passagers sont soumis afin d’accéder aux portes d’embarquement) à deux opérateurs (2 lots) au lieu d’un seul.
Des problèmes récurrents ont toutefois été rencontrés ces 5 dernières années lorsqu’un seul fournisseur doit faire face à cette mission en raison des fluctuations rencontrées dans le transport de passagers (hausse et baisse soudaine liées aux attentats (2001, 2016), pandémies (SRAS, Ebola, Covid,…), crises économiques, phénomènes naturels (éruptions volcaniques), …).
Afin d’assurer la continuité du service, le partage de cette mission entre deux fournisseurs est indispensable afin de permettre une meilleure résistance en période de crise et une plus grande flexibilité dans le recrutement en période de croissance.
Ce partage entre différents fournisseurs est déjà une réalité pour d’autres missions comme les caméras de surveillance, les chiens détecteur d’explosifs, le contrôle de chacun au pré-check sécurité.
Ce partage entre deux fournisseurs n’aura aucune influence sur la garantie de l’emploi (le transfert de 100 % du personnel est notamment garanti par la convention collective 32 bis), ni sur le niveau de rémunération (fixé par la commission paritaire 317).
La représentativité syndicale est également garantie.
La direction de B.S.C.A. Security a rencontré les travailleurs de Security Master afin de les informer de son ouverture au dialogue afin d’encadrer les craintes exprimées par ces derniers dans le cahier des charges du marché public (modalités de répartition entre les deux fournisseurs, formation et encadrement similaire entre les deux fournisseurs, maintien des fonctions polyvalentes,…).
Néanmoins, les travailleurs ne veulent pas être répartis entre deux fournisseurs et ils en font une position de principe.
La position des travailleurs - qui ne laisse pas de place au dialogue - est contraire aux intérêts de nos passagers et de nos compagnies aériennes alors même que les droits desdits travailleurs sont strictement respectés (garantie de l’emploi, rémunération, formation,…).
Même si l’on peut comprendre les craintes naturelles des travailleurs liées au changement d’employeur, il n’est pas admissible de tenter de faire échec à un marché public.
*BSCA Security est la société en charge de la sureté et de la sécurité à l’aéroport de Charleroi ».